top of page
Baie de Somme 2001

Baie de Somme 2001

Nouvelle-Zélande, 2015

Nouvelle-Zélande, 2015

Bordeaux 2014

Bordeaux 2014

Madagascar 2006

Madagascar 2006

Terre de feu 2004

Terre de feu 2004

Paris 2010

Paris 2010

Lyon 2011

Lyon 2011

Bassin d'Arcachon 2011

Bassin d'Arcachon 2011

Baie du Mont Saint michel 2005

Baie du Mont Saint michel 2005

Terre de Feu,  2004

Terre de Feu, 2004

Terre de Feu, 2004

Terre de Feu, 2004

Alaska 2014

Alaska 2014

Alaska 2014

Alaska 2014

Alaska 2014

Alaska 2014

Le Cap-Ferret, 2015

Le Cap-Ferret, 2015

Lituanie, 2005

Lituanie, 2005

DSCN0078

DSCN0078

Nouvelle-Zélande, 2015.

Nouvelle-Zélande, 2015.

Bordeaux, 2013

Bordeaux, 2013

En chassant 

En chassant,  j’ai appris à sentir la brume de mer sur la dune qui mouille et révèle le parfum sucré des immortelles, j’ai voulu  entrer timidement dans la vie d’un berger,  comprendre les lois ancestrales du peuple basque. J’ai regardé les montagnes, compris le foin et le regain, la circulation des brebis dans les prairies au fil de la journée et des saisons. 

En chassant, j’ai appris à prendre le temps d’attendre, à me laisser distraire par le vol rectiligne et puissant d’un bourdon, par la tête d’un cèpe soulevant 3 feuilles de chênes. En chassant j’appris à lire les cartes,  à boire du vin vieux et du pineau de l’année, des Armagnac et des Patcharan. Plus souvent j’ai senti le fumet sauvage de la sarcelle d’hiver ou du fromage de Soule, que le goût marketing des Bacon Cheeseburgers .

En chassant, la nuit, j’ai appris à entendre sans les voir les alouettes migrer, les grives, les bécassines et les oies. J’ai  essayé de comprendre le formidable imbroglio de la nature, dans lequel tout est lié, inter-dépendant.

En rencontrant des chasseurs, j’ai compris et, n’en déplaise aux anti-chasse, que ces hommes avaient un coeur grand comme ça, qu’il étaient souvent bons, connaisseurs, experts, amoureux. Ils mangent les meilleurs magrets, ne consomment pas de cerises en hiver et les haricots verts du Kenya. Ils cueillent dans la forêt d’à côté, les champignons qui apparaissent au fil des saisons...

J’ai compris également une chose essentielle: Tant qu’ils seront là, il y aura des coins de nature fertiles, sauvages, offrant encore aux libellules  et aux faucons des terrains de chasse.

C'est une vision à contre-pied, philanthropique, qui sublime la nature lorsqu'elle est habitée par l'homme et appauvrit, culturellement, historiquement, poétiquement, écologiquement,  la notion de sanctuaire. 

 

Unknown Track - Unknown Artist
00:00 / 00:00
bottom of page